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Argynoreta aquatica ou la plongée sous cloche des araignées

L’argynorète (nom signifiant toile argentée) confectionne avec son fil de soie (solution protéinée synthétisée par des glandes situées à l’extrémité de son abdomen) un dôme dont l'ouverture est dirigée vers le bas, une sorte de "cloche de plongée" qu’elle fixe aux plantes aquatiques environnantes.

. La petite arachnide y transporte ensuite, avec les poils hydrofuges de son abdomen et de ses pattes postérieures, des bulles d’air qu’elle glisse sous la toile, retenant ainsi prisonnière la bulle d’air qui, ayant une tendance naturelle à remonter, tend la toile de soie. L’araignée peut ainsi respirer dans sa bulle. Pas mal non? Il semblerait que la diffusion de l’oxygène produit par les plantes environnantes et les échanges gazeux avec l’eau contribuent au recyclage de l’air dans la toile, ce qui permettrait à l’argynorète de ne pas avoir à renouveler trop souvent son stock d’air.

De plus, rapide prédatrice, l’araignée nage entre les plantes et attrape ses proies sous l’eau qu’elle tue avec son venin. Les proies sont ensuite emmenées dans la cloche d’air où elles seront consommées. Son venin est très dangereux, mais le mode de vie de l’argynorète rend rare la rencontre avec l’homme.

Sa bulle d’air pourrait bien être à l’origine de la colympha dont Alexandre le Grand se servit quelques 325 ans avant notre ère, sorte de cloche en verre et bois lui permettant de descendre a une dizaine de mètres quelques instants sous l’eau de la mer. 

Source : http://bionique.artbite.fr/La-bulle-d-air-de-l-araignee.html

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