C’est au théâtre des champs Elysées que la polyvalente chorégraphe (danseuse, actrice, metteuse en scène…) m’a invité (pour une trentaine d’euros) dans son monde hybride. La star de son univers, c’est NAO, un robot de 58cm, qui fera prochainement son entrée dans nos vies en tant qu’assistant personnel. Mais quand on le voit sur scène, il nous fait plutôt penser à Bambi. On sourit quand il marche (tombe…et se relève tout seul), on s’enthousiasme quand il danse en duo avec son papa humain, et on se pâme lorsqu’il se met à flirter avec une charmante jeune femme. La mise en scène poétique de la vie-talité de toutes ces machines qui rythment les attitudes des danseurs poussent la réflexion des spectateurs sur les usages de nos technosciences. Effectivement, elles sont souvent popularisées sous leurs cotés obscurs de la force (Cf la série Real Humans, qui dresse les travers des hommes face aux hubots, robots à l’apparence humaine spectaculaire). Au contraire, les hommes et les femmes sont dirigés sous un œil mécanisé, obéissant à une gestuelle qui s’apparente de temps à autres aux rouages d’une horloge bien ficelée.
Mettre en évidence cette aliénation aujourd’hui plus ou moins forte aux outils technologiques, tout en adoptant un point de vue poétique, sur une thématique chaudement controversée, est à coup sur, un joli exploit.
Pour celles et ceux qui auraient l’envie de philosopher dans une atmosphère romantico-bionique, je vous incite vivement à prendre note des dates et des lieux directement sur le site.
CA SE PASSE ICI => http://www.blancali.com/fr/event/99/robot
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