Elle a suivi la meilleure formation au monde : elle s’est retirée plus de dix ans seule en Chine pour s’initier à la calligraphie auprès des Maîtres, vivant alors reclus à la suite de la révolution culturelle.
Aujourd’hui, elle revient exposer en belgique ses nouveaux travaux : armée de son pinceau monumental à réserve d’encre de plus de 60 kilos suspendu à la verticale au toit de son atelier par près de 10 mètres de cordage, son corps est situé au centre de l’œuvre, et manie grâce à un guidon cet énorme faisceau de queues de cheval tressées, comme un pendule : un mécanisme de son invention qui lui permet de donner souffle et vélocité à ses œuvres, le corps devenant lui aussi un outil .
« C’est un hommage à Newton et à la puissance de la gravitation » s’amuse t’elle. « Je travaille une technique à l’eau qui me permet de parcourir et de nourrir un trait sur plus de quatre mètres sans avoir besoin d’aller recharger mon pinceau comme y oblige la peinture à l’huile, explique-t-elle. J’accède ainsi à une 3e dimension. »
Voici le résultat visuel de cette technique incroyable. L’impression de puissance du mouvement est saisissante et la largeur des motifs de circonvolution ici dessinés, offre des possibilités encore jamais exploitées à travers la peinture sur bâtiments.
Fabienne Verdier fait œuvre originale en explorant ce motif de circonvolutions à travers l’hommage rendu à six Maîtres flamands à la demande du Groeninge Museum de Bruges(Belgique) où elle expose ses œuvres jusqu’au 25 août, ainsi qu’à la Maison d’Erasme d’Anderlecht.
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